vendredi 6 juin 2008

La veste rose (2004)



huile sur toile, 146 x 115 cm, 2004. Manuel Montero; photo Eve Livet.

Sous ce tableau j'aimerais vous raconter une histoire. Je prie ma mémoire de se présenter aux caisses du blog. Que c'est pénible d'écrire en pareilles conditions. Le meilleur pour l'art solitaire et puis cette maudite machine m'exige une certaine virtuosité.


C'est un tableau qui n'est pas mis à la vente, peut-être l'extase a été trop voyante. La modèle le garde pour elle. Un tableau du même jour et pareillement icastique, comme La Gorgone romantique, peut très bien se vendre. Je crois en avoir même fait trois, ce jour-là.

C'est parti, je me limite au français. Je portais des gants, ce que je n'ai pas refait depuis. Pour le reste j'étais nu, plus nu que ma modèle. Rue de Prague j'avais acheté de la poudre d'indigo et du rouge de cochenille. Ce deuxième étant spécialement fragile et cher, je l'ai mis en tremblant sur la veste, à coups de pinceau. Les jambes sont faites à la main. L'indigo est sur la jupe et sur le fond. D'autres couleurs ont été utilisées.

Pour la Gorgone elle avait posé débout et après une pause elle s'était assise jambes croisées pour cette autre toile. Elle s'était endormie, comme mollement évanouie. Je pense que je vais vous présenter la Gorgone au chevet du blog. Elle montre le doigt d'honneur, ce geste ayant été repris, suite à la diffusion de mon catalogue, par d'autres artistes, moi-même l'ayant pris d'un tableau d'une kabyle clocharde dans un squatt de mon quartier. Elle a changé de vêtements d'un tableau à l'autre.

1 commentaire:

IZQUIERDO a dit…

Les jambes, surtout la plasticité du les jambes, ça me plaît beaucoup.
le disposition du les couleurs, donne une bonne perspective a le tableaux;
noir mystérieux qui revient toujours, le rosse entre la sensualité et la rue, et finalement le marronne du les jambes, approcherait.