samedi 4 octobre 2008

miettes IX

miettes IX

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Si, comme on vend des tableaux non finis, l'on vendait des livres inachevés, combien de travail mécanique nous serait-il épargné...

L'ivresse de la phrase écrite n'est pas alcoolique. L'on ne s'exclame pas un texte en hoquet.

L'aberration comme effet de l'erreur, ce sont les traits de mon visage ce matin.

Vivement le soir, nous serons ensemble et nous ferons des enfants.

La Reine peut sourire et boire en même temps, prodige de la monarchie.

Vous ne savez pas que, la coupe, c'est un pur objet de pensée, non matériel ?

Le Roi, en reniflant le camembert, s'exclame : un coiffeur, vite !

La phrase royale est courte. Sauf en espagnol.

Reine et Roi sont à portée de la main, pourvu qu'on aie des bons coudes.

Nous sommes immortalisés par les mortels.

Victoire sur la médisance. Le journaliste retourne à sa soupe après s'être bouffé tous les canapés de la star. Il reste souple.

Profiteroles à la Closerie des Lilas, nourriture du souvenir.

Le peintre se doit de ne pas avoir de vanité, être un génie c'est terrible.

Les ciseaux de la mémoire ne t'ont pas coiffée à la garçonne. Le mode unisexe est déjà démodé.

L'enfant est impatient pour dessiner les cheveux. Il voudrait les faire un par un, et il fustige la feuille d'un geste général.

Le sexe nous simplifie les choses. Nous n'avons plus besoin de polémiques, dit-il. Et voici qu'elle le surprend à se gratter le nez.

Le philosophe a des callosités dans le cerveau, selon Cicéron, à cause de la dialectique. L'idiot est plus sensible au plaisir, surtout à table. L'un et l'autre ne doivent pas prendre de vin. Mais les nouveaux philosophes le peuvent, puisqu'ils n'ont rien à démontrer.

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