mercredi 2 septembre 2009

miettes à Eve

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Les feuilles sèches du corps, je les fais brûler au cerveau.

L'ambition est une forme bénigne de la peur. Elle serait de facile amputation, si l'angoisse n'était pas une jouissance dont on ne peut se passer.

Tu sais ? Par voie d'ascétisme, l'homme prend ses fautes sur soi et reçoit sa punition en douceur.

La punition rude est son injustice.

Quand tu ouvres la lettre, fais attention à l'encre sur ta chemise.

Laissez-moi dire des paroles idiotes, comme ça vous pourrez vous sentir intelligents.

Sur le pouce, le supplice du café sans cigarettes.

Mine de rien, internet est aussi un contexte sorti duquel je n'ai plus l'assurance d'avoir quelque chose à dire.

Mes chers francophones, je vous abandonne, dit le toréador. Et pour pouvoir revenir, il se métamorphosa en taureau.

Le diable est un végétal ? Lire tout de suite "Ontologie de l'accident", ne soit-il que pour sa beauté accidentelle.

Partir à la française ? C'est revenir en France.

Le plus décevant, c'est la mort. Mais les morts, malheureusement, ne meurent pas.

Rendu mélancolique par la musique, il lui faut encore quelque musique. S'il ne l'entend pas, il ne comprend rien.

Il ne faut pas parler du silence. Je danse en silence. Je fais de la peinture dans la nuit. Je remplis la moquette de miettes de silence. Si tu es triste, en revanche, tu peux me parler, je suis gai. Seul le moineau crie à la miette disparue.

Celui qui interprète la Bible, mal-interprète ses semblables. Les livres sont là pour être simplement compris.

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