vendredi 26 février 2010

poème 25210


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Je travaille des regrets la ligne sûre,

je cherche une image comme on cherche les lunes

d'un papillon dans un livre, d'une sauvage soumise,

la ligne sûre

du secret tissu de l'araignée de la mémoire.

Mon travail du regret est le règne sublime

d'un drakkar ou d'un pinceau qui parcourent les vagues

d'un air distrait et concentré,

mais il se passe dans l'après-coup.

Un cycle de conférences à la Fondation Ricard.

Une édition introuvable à l'Université de Grenade.

Une petite danseuse de flamenco.

Ta première bouffée d'air entre les jambes de ta mère.

Je cherche et je trouve l'androgyne, le Mercure.

L'image est une reine abandonnée aux chiens du bois.

La nuit est nocturne dans notre vol dans l'air.

Hélène, voit Paris languir de passion paresseuse.

La rose à la bouche comme un collage.

La fourrure d'un secret bourgeois.

Bye, bye, love. Une pisseuse.

L'image unique, monotone et intense.

Ton visage n'est pas un visage mais une porte.

Tes bras sont dionysiaques et circulaires,

ta main termine l'oeuvre des dieux

par ses doigts gracieux et par sa traditionnelle trahison,

douce comme le miel est l'effronterie de ton regard bleu turquoise.

Je te compte parmi les blondes, cheval symbolique de la pensée.

Tu es la fiancée du soleil disent-ils,

et j'ai la copie parfaite de tes lèvres

dans mon cou ce soir, amère euphorie qui dure à la Lune.

La fièvre de la Fée Morgane est une ligne sûre

qui m'a fait perdre la peur d'être torse-nu dans un catalogue,

qui m'a fait deviner pour les amis et endormir un enfant avec des contes.

Le regret ferme à la cendre la paupière des jours.

Tableau qui s'épuise et renaît.

7 commentaires:

Elvira a dit…

Hablaba usted, MM, de los jardineros de Madrid. Chiste, chiste, que buena falta hace que se enteren de lo jenízaros que son.

Elvira a dit…

une sauvage soumise... l'aragnée de la memoire... humm

Manuel Montero a dit…

Me refería a los "artistas" a los que dedicó usted un billete. La cosa viene, pues, de lejos, como sabe usted.

Las facultades de arte enseñan "comportamientos" propios de un psicótico y rara vez sueltan prenda acerca de cómo empezó todo. Lo que antes era un arte revolucionario es ahora un adorno de la clase política y un asunto de gente de orden.

Cécile Thérèse Delalandre a dit…

Manuel, j'ai posé maintes et maintes fois vos mots dans ma voix et Dieu que c'était beau! J'en ai retrouvé la saveur bienfaisante de la Madeleine... *_*

Manuel Montero a dit…

Un jour nous pourrions faire des lectures réciproques, parce que moi je suis doucement médusé aussi par vos chansons écrites.

Marc de Gondolfo a dit…

quelle belle langue Manuel...

Manuel Montero a dit…

Merci, Marco. Je ne suis jamais sûr des poèmes, il me faut quelqu'un qui écoute ou lit.