mardi 29 juin 2010

Don Quichotte, Casanova, et la podophilie.


Je m'apprête à vous livrer deux citations qui m'occupent au fil de mon étude du Quichotte. Elles traitent de casanovisme et de métamorphose.

Je vous rappelle la recherche qui m'avait amené d'abord à relire Ignacio de Loyola et à repenser la légende chinoise de Singet et Porcelet ainsi que le charcutage littéraire du Comte de Villamediana dans la construction collective du mythe de Don Juan, très bien signalé dans un étude qui fait partie du livre d'Ignacio Gomez de Liano "Paisajes del placer y de la culpa". A ce propos je vous conseille de voir un film qui passe l'après-midi au Reflets Médicis de Carlos Saura, sur le Don Giovanni de Mozart et son librettiste Lorenzo da Ponte, ami de Casanova, son aîné et maître à penser.



J'étais parti aussi dans la recherche des idées de vengeance dans la Chanson des Nibelungen et de la fatalité chez Tristan et Yseut.

Par la suite Roxanna M. m'a suggèré d'adresser mon regard vers mon propre terrain de pensée, c'est à dire, de relire Jean de la Croix. Cela m'a amené à dessiner des nouveaux tatouages qui sont dans l'entrée précédente du blog, mais aussi, ayant le souvenir des réflexions de Lezama Lima sur Jean de la Croix dans son texte "Sierpe de don Luis de Gongora", qui portent sur la métaphore, je me suis penché sur une idée de Pierre Grimal à propos d'Ovide, à savoir, l'opposition de l'idée de métamorphose à la Poétique de l'épître aux Pisons par Horace, soit l'opposition de la métamorphose à l'idéologie et au rhétorique. Cela fait pour moi écho avec la lecture de Heidegger par Catherine Malabou, qui insiste aussi sur la métamorphose. Le lien avec Casanova est un saut presque, on pourrait dire, cabalistique, vers la fonction du chiffre dans l'oracle et la fonction de l'oracle dans la séduction, étant ces thématiques discrètement présentes dans le Quichotte. Et voyez donc comment je m'explique; enivré de vin mystique espagnol et universel pour mieux lire le Quichotte de Cervantes et celui de Cathy Acker que je viens de commencer aussi. La raison de la déraison. Bonne nuit.

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