jeudi 26 août 2010

miettes à la peinture pour jeunes

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(miettes à la peinture pour jeunes)

Rembrandt est comme Goofy pour moi, attachant pour l'enfant, oubliable quand on veut grandir, surprenant dans les après-coup paisibles de la première maturité, quand on tombe sur un déjà-vu.

On a besoin de silence pour lire Mickey. Ou d'entendre ronfler toute la famille.

D'où vient cette confiance, Matisse ?

L'envie de peindre Midas (chez Apelles ou Botticelli) est si difficile à piger pour moi que l'humour de l'oncle Picsou.

Pendant le sommeil je me vois en train de peindre Midas, mais ce que je peins c'est moi même le lendemain.

Je ne pense que personne possède l'Odyssée en entier à l'époque. Et je suis conséquent.

On évite Ulysse en peinture bien-pensante.

On semble avoir dépassé cette éducation selon laquelle il y avait "des vices" à éviter en peinture. La littérature est encore vertueuse.

Quand je veux dessiner une tête de turc, l'on voit toujours le truc.

C'est à cause de l'absence d'Ulysse que le poème finit dans un bain de sang. Athéna le ramène vers une petite ponctuation, emblème de sa présence.

Ponctuation lumineuse celle de Minerve, suspendue comme un foudre qui se dilate dans la grande composition de Gustave Moreau. Il lui arrive de mettre en pratique sa Sémélè. Peut-être l'astuce virginale se mêle.

Mon problème était de rendre en toute vraisemblance les colt et le winchester. J'ai laissé tomber, avec le temps.

Les peintres espagnols le savent, tu peins comme il le faut parce que tu es bête. Ta grande intelligence est un emprunt à la souplesse de ta main, depuis que tu jouais avec.

Le vert fait dire de bêtises à celui qui s'en sert.

Les couleurs de l'année se voient géométriquement. La couleur mesure en même temps l'espace et le temps. Je t'invite à décliner l'expression selon ton désir de perception, c'est alors qu'elle dévient cosmique, comme dit notre ami de table.

Le peintre a dû choisir très tôt entre Tchékhov et Hesse. Le poète entend sa mère ou son père parler de Nazim Hikmet. Il existe un bel poème en espagnol de la réalisatrice Adriana Hoyos à ce dernier propos.

Toutes des coquilles dont nous allume l'étincelle.

Plus ardue est l'éducation, plus féroce l'esclavage.

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