lundi 11 octobre 2010

miettes écloses


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Un jour je décidais d'être parmi ceux qui me détestaient à mort.

Hercule urine de l'éther sur le fils du chien.

La critique de l'excellence est le privilège de la blancheur affolée du poli dahlia qu'on vient mettre sur la commode. Ses pétales sont les canifs des anges, les menaces du décapité.

Salomé récurrente dans la broderie des blessures masculines.

Le soldat languissant : le Saint Sébastien de Guido Reni au Musée du Prado.

Le narcisse pense que le dahlia c'est lui.

La nymphe Europe ? Ou était-elle simplement une femme ? Le coeur palpitant sur un Mihura dont le dos était voué au sacrifice.

Horreur des dahlia éclos qui savent que les pages des livres durent plus ouvertes que les paupières de leurs corps.

Le livre avait les pages rouges, je lisais des partitions étrangères au dedans de mes côtes, j'écoutais la couleur illicite dans le pavot rouge de ce livre intérieur, une musique qui battait depuis quarante ans comme avaient battu les siècles sur les larmes des montagnes. Le jeune Montero, le jeune Montero, le vieux.

Ils pensaient qu'il manquait du poids à la fleur accusée, la couvrirent de chaînes et la firent brûler le temps d'un infini.

Guido Reni n'a pas de suite possible, son génie est la jouissance stérile. Et pourtant il aborde la course entre l'homme et la femme, sachant la féroce métamorphose qu'elle entraîne, suite à la ruse de l'or. (Hippoménès et Atalante au Prado)

Le Grimal suffit à l'écrivain, le peintre a besoin d'Ovide.

Les familles d'artistes ne supportent que mal la mixité. Elles sont comme les écoles religieuses.

Amour à minuit, aucun dans son lit.

Per me si va nella città dolente, disait la grille que le poète latin voulait nous ouvrir. Nous en fûmes bien instruits. L'épique fût bien forcée de se mettre à servir. Nous avions la foi de la doctrine, la machinerie du sujet. (Je voulais voir s'il y avait de l'italique sur facebook. Ils en sont même pas fichus, je vais faire un scandale !)

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