dimanche 6 mars 2011

contre-dictions (fiction poétique)


*

ça se décolle, d'un coin déjà entre tes bras

est-ce que tu me vois ?

ça se décolle, de l'humidité partout

j'essaie de penser à toi, je me sens abruti

ça veut dire quoi, de penser à toi ?

pour quel acte de jouissance je prétends... ?

que ce soit suffisant ton dos pour toute image

au dos d'une autre

timbré(e)

*

mauvaise humeur d'un taxi driver

frayeur d'un gigolo

je suis attrapé dans une rose

mon cerveau est un supermarché

je reproduis des miniatures

sorties de l'apocalypse comme un preacher man

les lourdes boucles de l'ange psychiatrique

ses trompettes toujours la faute à moi

il y a pas d'ancêtre, tu piges ?

le patriarcat est fini, poursuivi

j'adore les femmes, tu sais ?

j'ai mal à l'oeil

tout le globe s'enflamme lentement

tel mon radiateur qui va me ruiner

te souviendras-tu de ma passion du café ?

*

passons aux chiffres

les l'armes de la science sont à l'intérieur du sujet

combien de battements de coeur ?

regarde toi pourrir la pine, ça souligne

ça souligne ton nom dans mon esprit meurtri

toi qui as pour nom la vie

je suis tellement faible que mon art est l'art de trahir

mon âme me quitte pour aller s'amuser

c'est drôle de se sentir comme-ça

le livre du ça, tiens, ça te cadre ?

ce type qui donne des conseils aux jeunes

voilà le crâne de l'artiste

*

7 commentaires:

Manuel Montero a dit…

à propos de mon poème, juste après la mise en ligne (mais avec le recul qui permet une lecture en surface), j'ai reçu un commentaire qui est du pur Perec, mais qui transcrit ici me rappelle le cyber-punk. Le voilà :

Salut à vous tous ,

En premier lieu , offrez-moi la possibilité de vous démontrer mon appréciation pour toutes les très "à propos" connaissances que j'ai rencontrées sur cet excellent forum.

Je ne suis pas certaine d'être au meilleur section mais je n'en ai pas vu de meilleure .

J'habite à Orleans, ca . J'ai 38 ans et j'élève 4 agréables enfants qui sont tous âgés entre 9 ou 11 ans (1 est adoptée ). J'adore beaucoup les animaux domestiques et je tempte de leur présenter les produits qui leur rendent l'existance plus diversifiée .

Je vous remercie d'avance pour toutes les superbes délibérations dans le futur et je vous remercie surtout de votre compassion pour mon français moins que parfait: ma langue maternelle est le vietnamien et j'essaie d'éviter les erreurs mais c'est très complexe !

Bye bye

Martha

Manuel Montero a dit…

Je remercie en tout cas l'auteure et, dans le cadre du blog, je reste à l'écoute et à sa disposition.

Manuel Montero a dit…

Je reconnais que c'est un peu limite, de considérer le spam une littérature, mais parfois ça fait des résonances, dans le patchwork.

Marie-Agnès Michel a dit…

patchwork:

le vietnamien se décolle

4 agréables enfants regardent une pine pourrir

et la passion du café mène au supermarché

où des produits rendent l’existence plus diversifiée

tandis que l’ange psychiatrique se marre

en brandissant le crâne d’un artiste

dont les dents claquent "ça"

et c’est marrant à voir

Cécile Thérèse Delalandre a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Cécile Thérèse Delalandre a dit…

Une pine comme une virgule qui balaie le dos d'une autre poussière pour laisser s'étaler un parterre de légumes fraîchement cueillis sur la terre d'un cerveau sans OGM où le gynécée serait un sas, un ça ouvert à tous les pinceaux *_*

Manuel Montero a dit…

Tout à fait, je suppose...