lundi 2 mai 2011

Sur les vers de Juliette




portrait au crayon de Juliette Bagouet, entre 2009 et 2010


Sur les vers de Juliette

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Chère Juliette Bagouet,

La lettre qui suit est le produit d'une nuit. Je ne peux me reconnaître bien la lisant au grand jour. Elle me semble ridiculement baroque, trop sérieuse et semblable à une écholalie d'enfant autiste. Je vous assure qu'une bonne partie n'est que de la sonorité, n'ayant à la relecture aucune signification, même pour moi. Par exemple mon histoire du tropisme et du politique. Les paroles sont venues automatiquement et je reste attaché à leur énigme comme dans un rêve. Si je vous fais, donc, parvenir cette lettre, c'est parce que je pense y avoir parlé d'une manière ou d'une autre de vos poèmes.

*

L'on récupère l'innocence en vous lisant. Si je peux devenir inspirateur je suis prêt à sentir la muse qui me dit "tais-toi, il ne t'est pas convenable d'être entendu", et à me livrer à la lecture avare, sans rien dire.

Mais je viens à l'insomnie ce soir pour aboutir, pour donner au texte ce qu'on appelait une fin en deus ex machina. Et tout comme en cartomancien je me servais des images qui tombaient sous mes yeux, je vais dire la bonne aventure poétique en relisant vos poèmes.

Un goût presque de l'Inde dans celui-là :

La bougie la bougie
Luciole de table immobile mais encore
Branlante
Participant de façon active
A la brouille de ma vue
A l’affutement des mots
Bougie rouge jaune incisive
Et brève quelque
Part

Un bon poème est comme un oracle dans lequel on peut lire l'avenir ou le secret du présent. D'où sa musique; son origine est le musée, le domaine des muses, le musée qu'on porte en soi. Le poème, tel celui-là, porte en soi les marques d'une destinée, l'imago. Vieillir ou être exécuté, des signes.

Des poèmes comme des tableaux. Connaissez-vous La phalène, de Balthus ? Je crois que le tableau s'appelle comme ça. Dans ce poème, l'on reçoit ce tableau en image de soi. Aussi, prendre pour prétexte une pièce de texte si belle autorise à parler à l'aise, à écrire en toute confiance.

J'ai beaucoup aimé vos poèmes. Je peux vous parler de mon rapport propre à la poésie. C'est une saignée qui m'affaiblit et qui, nonobstant, me dégage l'intérieur, d'habitude débordant. La dignité et l'équilibre je les retrouve dans le travail manuel de l'atelier, et je n'appellerais pas cela travail. Pour être juste, je parlerai de la peinture comme d'un loisir sérieux, d'un jeu qui rend service à l'humanité, comme le fait la sexualité, humblement, sans l'emprunt d'une quelconque dignité, se servant des organes de la pudeur et des substances qu'on marchande, rouge de Venise à la base. Sang de dragon, qu'on dilue dans la térébenthine, qu'on porte dans les poils d'un pinceau. Blanc de Titane qu'on prend dans la main, comme l'ours le miel.

Un de vos poèmes semble la recette d'un tournesol de trois couleurs, c'est celui qui parle de mes pantoufles, si vous permettez que je me reconnaisse dans ces chaussons d'esquimau. Je me projette en avant, je me remets à peindre. Je pense à votre portrait, qui peut encore supporter des repentirs en aller retour.

Deux petits chaussons d’esquimaux,
Foulant le sol et les oxydes
Deux chaussons de peau et de chaud
Aidant un sang
D’encre
Haut dans le ciel,
Les mouettes crient le rappel
De l’ordre nouveau
Du doux chaos des temps
Deux.

***

A l’heure où se noircit le ciel,
Venus en gris babille.
Elle.

Face au mystère de vos évocations de la planète Vénus, l'on redevient innocent, comme l'était l'humanité avant la venue du Christ. La bonne poésie est de transmission orale, avant d'être texte, tout comme le platonisme ésotérique. Et j'entends votre voix dans ces lettres alignées en écriture. Ecouter l'écriture, quand vous dites :

Haut dans le ciel,
Les mouettes crient le rappel
De l'ordre nouveau

Chaque vers peut se concevoir comme une annonce faite pour soi, puis suspendue sur le monde, comme l'étoile des bergers. L'on pressent le journal de bord d'une capitaine errante dans le tropisme parisien. Tropisme de la grande ville dans la technique d'écriture. Je pense que vous savez que le monde va se politiser comme avant, d'un moment à autre. Le tropisme est politique. Paris est cela, un tropisme qui nous redresse, qui nous adresse. Paris est notre corps.

Les mouettes crient le rappel

Et bien, c'est le langage des oiseaux, signature de l'heure. J'assume d'être inspirateur, je me fais simulacre, je me laisse observer, tel un canon grec qui apprend le dessin au charbon des débutants. Je n'ai plus de sens qu'un ensemble de mesures verticales, qu'une lumière oblique qui éclairerait les premières nuits en adulte de ceux qui m'observent avant de rentrer. Le créateur qui se cache dans le mannequin. Vous avez vu Blade Runner ? Libérez les colombes, semble dire sa fable, faites voler votre âme, par le philtre ou par la fièvre.

Encore des oracles, du langage annonciateur d'oiseau, quand vous écrivez :

La quarantaine qui se profile
La vie s'épaissit les cuisses

Le profil est une humaine invention, un artifice total auquel vous associez la mesure de durée d'une vie. Puis les cuisses font l'incubation du dieu, nous sommes dans un antre merveilleux dans lequel deux bouts de phrase dans l'eau nous lavent. Vous remarquerez que, déjà dans la nature de dieu, l'oiseau est toujours de profil, comme ce coup de poing au ventre que sont les 40 ans.

Je ne vois pas en quoi vous seriez une poétesse non consacrée, non reconnue, sauvage, compte tenu de la dignité de votre écriture.

Quant à la mimique qui marque la différence du poème par rapport au langage articulé, vous êtes bien préparée, ayant fait de nobles études.

Je ne peux que vous livrer des lyrismes. Voilà l'ornement du dieu qui descend porté par la machine, là ou l'oeuvre meurt. Vous donner la repartie de ces quelques vers, en toute intimité pour l'instant, c'est ce que je suis en train de faire. D'un jour à l'autre l'oeuvre est finie, tout comme la ruine arrive.

Le poète en oiseau sifflote comme le voyou.

*

Vous avez tous deux l'art de l'invention et celui de la composition. Je me sens proche des images que vous produisez avec votre écriture, mais je suis surtout étonné par l'élégance des mises en oeuvre sobres et parlantes, la façon dont sont composées les images. Certains poèmes brefs font penser à Sapho, après on en trouve d'autres, chantants, avec un avant-goût d'improvisation qui rend le jour le jour.

Donner mon avis par écrit ça me semble trop sérieux, maintenant que je m'y mets, à part ce que je viens de dire, qui est, je sais, peu de chose. Il y a plusieurs traditions ou registres qui s'offrent aujourd'hui au poète, et chacun a ses vices et ses défauts. Donc, de plus connaître et de découvrir davantage, nous permet de ne pas accorder une valeur totale à ce qu'on fait et de mieux endurer les revers de la vie de tout poète. On reste ainsi attaché à son oeuvre sentimentalement et non par vanité intellectuelle.

Cette remarque ne vient pas nier le fait qu'en plus de la musique des vers, l'on perçoit une joyeuse et ferme intelligence derrière ce que vous écrivez. Par moments elle semble souffrir de ses contradictions. Contradictions apparentes pour la surveillance de soi, mais qui sont, tout comme la solitude, une pure illusion, et la preuve c'est que vous avez écrit cela et que cela, au moment de le faire, vous a plu.

Comme quoi, la parole écrite sur écran est prête au malentendu, comme à l'adolescence l'était toute parole, qu'elle s'adresse aux parents ou aux muses. Je me perçois paternel et je voudrais être simplement fraternel, vivement de vous retrouver en personne pour rire et parler avec la voix vivante et non par la machine entremetteuse et enfantine.

*

La question de la science-fiction que nous nous étions tous deux posée, par l'intermède d'une même muse commune, notre amie Patience, m'amène à un point sur lequel je voulais vous entretenir. Je songe à votre poème suivant :


Notes parsemées d’étoiles et d’Astérix
Sur un rapport interstellaire
Le zorg se repend en songe dans les étoiles
Et sa femelle suit
Leur accouplement se fera à l’heure rouge
Et la lune tombera sur Ixi-


L'idée de l'oeuvre du poète comme un monde, fermé plus ou moins à clé. L'idée qui se fit très tôt dans ma jeune tête, à travers les cours d'Histoire au lycée, en ce qui concerne les textes anciens des débuts de l'écriture, que tout poème serait en premier lieu l'outil d'une vision totale du Monde, d'un questionnement de ses origines, d'une cosmogonie. Peut-être les lectures forcées mais consenties de la Bible y sont pour quelque chose.

La science-fiction, telle qu'elle nous est inspirée par Patience, a bien des versants et des issues poétiques, puisque elle est aussi artiste et une muse féconde. La cosmogonie en est un, mais un autre non négligeable est la féerie, le monde courtois et chevaleresque, dans le carnaval des planètes et les masques de ses extraterrestres.



Patience Tison en odalisque, huile sur toile, 2009


Par ce qui nous a été montré, en exclusivité par rapport à la science-fiction banale de type policière qui baigne dans la paranoïa de l'homo normalis, ce qui nous a été montré par notre muse et amie, est l'amant venu du ciel, le regard lointain qui ne peut paraître que bizarre, l'union avec Dieu, peut-être, ou bien l'Amour tout court pour l'autre sexe et, chemin faisant, une ascèse du narcissisme qui est tout sauf complaisante, qui est un chemin de pénitence et de douleur. Nous partageons ce secret, cette clef qui peut ouvrir et fermer les poèmes.

Parce que la science fiction devenue poétique n'est plus l'objet d'un film, d'un montage structuré artificiellement, mais d'un rêve, d'une image qui ne s'épuise pas, puis qu'il ne nous est pas donné de la communiquer à autrui.

Tout était chez Bowie, me direz-vous. Son Ziggy Stardust est un peu un modèle formel pour nos approches de ce rêve partagé, entendu, rêvé à nouveau, raconté. Mais d'autres savoirs ont une place dans le poème couché par écrit, soit votre équation savante qui jette les ciments du poème à venir, par le nom en minuscule du temps et par la majuscule d'un monstre traditionnel :

Les temps
Dard-dard
Du drapeau
A la bannière de sang
Ciments des mondes
Léviathan !

Les topiques vont se dissoudre tout comme l'âge nous change, les lieux communs se feront rares, nous serons des gens, des solitudes, et aurons des points d'alunissage beaucoup plus reculés et nombreux que les multiplications ridicules du scientifique profanateur et de l'industriel.

*

Pour en venir à la valeur de la métaphore, dans La marquise d'0, Kleist nous montre, à travers Rohmer, une bourgeoisie imprégnée de manières chevaleresques mais creuses. Dans la politesse et la convenance, les amants trouvent l'obstacle et l'équivoque. Nonobstant, le film est un chant au pouvoir d'effraction de la métaphore. Le rêve du cygne du lieutenant russe apparaît deux fois dans le film, comme l'annonce d'un viol et comme sa nostalgie rassurante ou son expiation.

Par dessus les phénomènes de mode, dont la science fiction, ou les nouveaux désirs collectifs vite repérés par l'industrie, nous avons besoin de rendre habitable le poème, de nous l'approprier. L'idiot le fait sans difficulté par son entêtement dans l'opinion. Mais cela est valable pour le roman, à peine pour le poète. Peut-être le jeune adolescent habite-t-il ses premiers vers par sa confiance totale. Mais qu'advient-t-il quand nous avons une passion adulte et forte qui nous habite et nous demande de créer un monde ? Dans ce cas il nous faut cacher dans le poème, sous clé, nos grands secrets. Je trouve exemplaire l'histoire de la Marquise d'0.

Le vécu finit un jour par nous fournir un monde onirique puissant qui est comme l'élément frappeur dans nos métaphores, le météorite d'opacité que nous lançons aux profanes, opérant le charme et, à nous écouter, tous sont d'abord profanes.

Ceci n'empêche que la plupart de ce que l'on écrit reste loin d'être poétique et que nous soyons trompés par la facilité de la mode, parfois même dans ses déclinaisons les plus communes et vulgaires. C'est que l'inspiration d'une muse forcée donne des résultats médiocres et, la plupart de fois, l'être humain est pris dans de violents mirages.


*

Hier j'avais l'inspiration, je me sentais capable de vous répondre et aussi de développer une longue digression qui vienne contrer la vision négative qu'ont nos contemporains du "protocole", comme vous dites, de la "muse". Ce matin où je viens de vous parler confusément au téléphone, j'ai perdu toute impulsion, toute clarté. Je suis à la merci des flux et reflux de ma chimie à moi.

Grosso modo, j'envisageais la lecture du protocole poétique de la muse, subséquente au féminisme, comme un schéma où c'est l'homme qui parle et la femme qui pense et écoute, condamnée à une sorte d'anonymat. Combien d'artistes hommes n'ont pas bâti leur art sur le sacrifice de la femme qui était à leur côté ? C'est tout un lieu commun que l'artiste est un vampire gentil, qui puise toute sa force d'une femme qui serait une artiste potentielle, une femme qui est effacée, qui est substituée par l'objet artistique, tableau ou corpus poétique.

Vous me voyez, donc, réduit à une gesticulation matinale, la bouche pâteuse, tout à l'heure au téléphone et juste maintenant en vous livrant sans élégance et sans rythme les difficultés de mon approche.

En somme, j'avais voulu dire que pour parler poétiquement il faut que ça résonne, il faut quelqu'un qui écoute, et même quelqu'un qui nous accorde un ton, quelqu'un dont on imite la musique personnelle. Parce que la sublimation, l'opération où a lieu l'accomplissement de l'art, ne peut être complètement solitaire. Voyez sinon cette petite correspondance que je suis en train de ruiner ce matin avec une fuite, une fuite pas encore en avant mais en arrière, éludant mon compromis de parler positivement de la muse.

Je viens donc démontrer le contraire de ce que j'aurais pu développer hier, tout fort et tout capable que je me sentais de contourner et d'ouvrir le secret d'un jeu entre le masculin et le féminin dans l'écriture poétique. Je ne peux qu'illustrer l'indigence dont naît la soumission de la muse à son poète. C'est par la faiblesse du poète que la muse s'y consacre. Mais toute cette gesticulation est née de la défaillance de celui qui est tombé dans le piège du fantasme. J'ai commencé à lire d'autres poèmes de vous, et mon impulsion archaïque est de couvrir de ma voix leur musique, que je perçois avec inquiétude comme une dangereuse sirène d'un continent nouveau. En dernier ressort je me sentais poussé à dire "qui était la muse" entre des femmes inter-combattantes, dans le drame de la jalousie, dans une sorte de Jugement de Paris.

Donc affolé comme un berger qui viendrait d'être soumis à l'interrogation d'une triple déesse, le berger Paris par le hasard du qui a lieu le drame d'une guerre de Troie. Quand la muse dévient déesse, quand l'aimée devient mère, quand la fiancée devient bonne, c'est la guerre, c'est le monde masculin, et ce sont des choses dont j'aurais voulu ne pas vous parler, et que j'aurais eu la force de contourner et de dissoudre hier, mais pas ce matin.

Revenons à la réalité du peintre. Vous avez posé pour moi, ainsi que pour notre amie commune Patience Tison. Donc, si on suspend notre affaire de muses, vous avez l'expérience positive d'être modèle. Il ne vous est pas complètement étranger le côté réel d'une part de jouissance partagée entre l'individu artiste et sa modèle; chacun tire quelque chose, par l'entremise du tableau, on connaît le moment de bonheur dont on parlait jadis en disant "me voilà immortalisée par tel ou tel peintre", tout comme le tyran même voulait sa part de portrait et réclamait une parure pour paraître, la modèle peut être exigeante. Peintre et modèle sollicitent le tableau, tous deux veulent voir.

C'est peut-être la compétition entre deux savoirs féminins, dont le créateur peut se servir, Peinture et Poésie, l'une comme l'autre selon Horace mais aussi l'une ou l'autre dans ma tête, comme dans Le rêve de Lucien de Samosate, deux femmes archétypales qui sollicitent en même temps l'artiste, et dont on est forcé d'en exclure une. Par ma maladresse avec laquelle je ruine ce matin notre correspondance, implicitement, j'expédie et j'annule le jeu de séduction dans la parole que sont vos délicieux poèmes d'hier soir. Je renonce à leur beauté, je reste auprès de ma peinture. Ici sur le mur où j'écris, un des rares tableaux que j'ai oublié de signer et de dater et qui appartient à Eve : La veste rose. Ce tableau me rappelle un rapport heureux à ma muse.

La veste rose, huile sur toile, 2004



Mon dernier souvenir de l'écriture est un peu que le poète, dans sa vie courante à l'égard des femmes, est comme entouré de personnifications. Appelons comme ça les muses, puisqu'à l'origine elles étaient ceci. La Comédie ou la Tragédie, la Peinture ou la Poésie, autant de femmes, autant de bergères montagnardes du Parnasse consacré au Soleil.

*

Une bonne question à se poser, prenant pour point de départ ou pour port d'arrivée le surréalisme, est si l'écriture automatique relève d'une inspiration. Parce que c'est partant du modèle onirique que nous pouvons situer chacun son approche. Soit on assimile l'inspiration à la sonorité aveugle sous-jacente à l'automatisme et l'on a, comme ça, une légitimité pour tous les extrêmes du baroque. Soit l'on considère que l'inspiration consiste dans le contraire de l'automatisme, c'est à dire une plénitude du langage dans ce qu'il a de communication, même avec l'entremise des ombres projetées. Ces ombres viennent dans le plein langage souligner le volume et les lignes de fuite; la différence avec langage courant étant la qualité d'image du poème et le mode de communiquer propre à l'image, mais dans le respect de la raison, que Breton voulait ardente, de celui qui écoute.

Dans le deuxième cas, la muse est là pour garantir le sens final du poème. Elle nous rend bavard, mais nous dit de nous taire à propos de ceci ou de cela, nous signale le début et la fin, nous accompagne. Elle nous autorise d'obscurité et nous permets quelques libertés, quelques soulagements propres à la mise en parole et à la musique.

Je viens de recevoir un courrier où vous me dites que vous êtes inquiète de mon silence. Il y a pas raison de se torturer, j'ai passé la nuit à écrire un commentaire de vos poèmes, mais j'ai attendu pour l'envoyer, et pour du bien, puisque c'était une rêverie sans queue ni tête, qui compliquait trop le dialogue qu'on a entamé. J'ai rédigé, donc, cet autre commentaire et, bien que je ne cite pas vos vers, je les avais bien en tête. Je pense qu'il est plus sobre et lucide comme réponse. Je le poste, vous encourageant à ne pas vous abandonner au malaise et à faire comme d'habitude, puisque vous écrivez des poèmes très exigeants et très imaginatifs, qui nous lavent de la froideur poétique qu'on voit souvent à l'oeuvre chez les prétentieux snobs. Vous n'avez rien à leur envier, vos doutes valent beaucoup plus que leur délire de supériorité.

Manuel Montero

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