jeudi 31 mai 2012

Laissons les remords...

La Fortune sourit, soupire, soutire nos dons,

des draps, des coupes, des peaux de zèbre

l'impiété la méprise pour coquette

Laissons les remords ensevelir les remords


Des langueurs infinies, prison d'amour

ma misère est ma maîtresse discrète

solitaire est le regard en flammes de la patience

Laissons les remords ensevelir les remords


L'injustice historique est vanité, pour du mal et par bonté

le cyclope s'abreuve à la bouche du volcan

et la chèvre lévite dans l'espace du cosmos

martyre d'une ville peuplée de lièvres

l'avarice est le seul sacrilège naturel

laissons la déesse se profaner d'elle-même

la femme lyre des livres, devenir papesse

autant dire l'architecture d'une fleur ou rentrent tous les morts

le proxénète embrasse la brûlure parfaite

sachant la beauté indifférente, divine

la menthe est coupable, coupable mais fraîche

dans la rose l'odeur d'une géométrie ancienne et mièvre

Laissons les remords ensevelir les remords


Au secours - hurle la belle à voix basse

un message pour boire le karkadé de ta fièvre

Fortune, comment tu t'appelles, dans la vie réelle ?

Doctrine, Doctrine et poème, attends-toi à tout

Laissons les remords... laissons les remords

s'ensevelir dans l'impuissance de nos lèvres.

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