jeudi 4 décembre 2014

(fragment de "romance énigmatique")



Le sort de l’homme et du taureau sont dans la mémoire de l’éléphant.

Au loisir des éléphants femelle est liée la forme ou l’image de chaque destinée humaine.

Si le pouvoir sur l’âme humaine de l’éléphant va jusqu’aux plus délicates des vengeances et rétributions, pourquoi devrait-on faire comme si les sorcières n’existaient pas. Il ne s’agit pas de leur faire la guerre, elles sont à la base de la beauté du cosmos, ni de faire la chasse de leur sexualité, si mystérieuse. Il s’agit de passer la vie en paix, protégé si l’on le mérite, de tenir la catastrophe suspendue sur un bijou ou sur une oeuvre d’art, et d’entrer dignement chez la femme phallique, représenter son petit rôle, dirait-on, et pouvoir sortir sans panique, respectueusement. C’est ce que j’ai vu faire aux ouvriers chez Joséphine. Pourquoi je n’ai pu moi-même garder le même calme ?

Hier c’était vendredi et j’avais passé chez mon analyste et depuis je ne fais que ça. Garder le calme. Je prends toujours de la codéine pour pas paniquer. Et j’ai pris un Red Bull pour être opératif parce que chez une amie artiste une jeune étudiante de théâtre allais venir poser. Nue comme un enfant, je voyais son petit nez sage, son cul aussi sage qu’elle même et que sa voix d’une politesse liturgique. En fait elle était cultivée comme seulement peuvent l’être les très jeunes personnes, qui peuvent garder la politesse maximale sans la froideur de l’usure. J’ai donc peint un (tableau) tellement discret qu’il est même très vendable.

Le reste du temps j’ai dessiné dans les pages libres d’un livre d’art. Et j’ai parlé avec le minimum de retenue. Bon, quand-même c’était dans le normes, même si minimum. On  ne m’a pas fait sentir en trop.

La lumière nous l’avons choisi dirigée vers le plafond, de manière à pas heurter la vue. Nous avons dessiné presque dans le même élan que notre modèle mettait à poser, à décider la pose. Même si la plupart ça pouvait être moi qui lui disait, « maintenant restez comme vous êtes ». Même si elle était déjà universitaire et une jeune personne sage, on dirait qu’à chaque côté de son corps dénudé se tenaient les armures de son papa et sa maman, qu’elle était gardée par un charme naturel et de bon droit. De cette manière ce que j’ai vraiment dessiné avec intérêt ça a été son sourire doux et ses yeux curieux et polis, qui regardent depuis le monde des idées, la réflexion et la connaissance qui donne la bonne naissance. Dans ces conditions, malgré que je lui ai demandé de faire une pose où l'on puisse regarder son cul, nous avons ma collègue et moi expédié nos dessins avec peu de traits, et vite faits.

On peut dire que dans la beauté humaine il y a des choses tellement parfaites qu’elles ne concernent plus l’Art, qu’elles sont d’un autre ressort que de la peinture. Même si un peintre finit par peindre tout et son contraire.

J’étais projeté vers le passé dans mes dessins d’enfance. Pas d’astronautes. Au contraire, le plus contemporain pour les batailles était indiens contre yankees. Le plus reculé les hoplites grecs contre persans pantalonnés. Au moyen Age, la thématique que frappait le plus autour de moi, les moros y cristianos.

Aussi^bien j’avais une prédilection pour la proportion parfaite et le mouvement suggéré par l’articulation du corps.

Avec autant de variété vestimentaire la différence sexuelle aurait dû m’agacer. Pas du tout pour moi. Cela a agacé ma professeur que je dessine des demi-nus suggestifs mais classiques, sauf que la seule tenue était le string féminin que j’ai inconsciemment inventé et une autre espèce de string pour les seins. Souvent de longues chevelures et des lèvres en ^^.

La conséquence a été ce que je vivrais comme une punition à vie la réputation de pornographe.

J’ai été réticent pour apprendre à écrire et non pas pour paresse mais parce, comme j’ai expliqué à une autre professeur plus bienveillante, je pouvais exprimer plus de choses en dessinant que par l’écriture. Puis on m’a fait comprendre par subtile séduction les atouts de l’écriture, pour cela je n’ai pas la malédiction, à mon avis l'artisan écrivain, pour l'innovation de la gratuité de la culture (et espérons des besoins) devra chercher sa vie de manière simple dans le troc et dans une allocation générale de l'être humain. L'écriture artisanal sera polymorphe et polyphonique, métamorphique et aigüe dans l'insight.

Pseudo-nouvelles formes d’art, tous ces psychanalystes qui sont des peintres d’une lenteur prodigieuse, même fulgurante. On ne pourrait trancher le trait, le coup de pinceau l’appelait-on ça fait tellement longtemps, si l’on devait prendre en compte non plus la théorie freudienne et les suivantes, mais force des choses, la religion. Et le peintre ne peut alors rien faire de bien autre que ce trait.

Que doit on dire des maris des harpies, des mères castratrices, si l’on s’interroge non pas seulement quant à la nature des femmes entourant les génocides ou autres criminels ? Maintenant qu’elle est un peu moins impliquée dans la vie intellectuelle je me pose la question pourquoi elle avait protégé mon art, Claude Maillard, tout en restant d’un scepticisme colossal quant à ma santé mentale. Si l’on est un misérable, à quoi sert d’avoir été artiste ? Claude Maillard parlait parfois, en séance, de la prostitution, puisque dans les séances la libre association était plutôt la sienne. Elle disait que les souteneurs étaient souvent des pauvres types, et les clients encore, dénommés pigeon, et autres termes imagés.

Les autres, pour Claude Maillard et pour moi en haut de sa consultation rue de Seine, les autres étaient ce qu’on aurait dû être elle et moi, mais elles et eux ils étaient restés à la dérive, conquérir l’accord de n’importe lequel des gens de l’extérieur était au bout de trois heures de suite aussi incertain que de lancer une coquille de noix dans une rivière, avec notre fourmi chevalier dedans. Parce que les séances étaient très longues je crois que je suis un des rares analysants à demander un café ou à dessiner pendant la séance. Aussi à me lever du divan de temps en temps pour dégourdir les jambes. Avec une autre psychanalyste, plus ouverte (comme elle est ouverte une céramique sur laquelle on peut garder ses secrets), j’allais jusqu’à me coucher sur le ventre au divan.

C’est une bêtise de découvrir la poudre ? Alors ce serait bête de vouloir écrire après Gilgamesh et après le Bhaghavad-Gita. On n’est pas sortis du cunéiforme. C’était la conversation type avec Claude Maillard. Au bout je pense que j’avait pas parlé de quoi que ce soit de personnel en analyse. Mais le transfert restait actif, agisant sur mon psychisme et sur mes insights.

ritournelle


Que doit on dire des maris des harpies, des mères castratrices, si l’on s’interroge non pas seulement quant à la nature des femmes entourant les génocides ou autres criminels ? Maintenant qu’elle est un peu moins impliquée dans la vie intellectuelle je me pose la question pourquoi elle avait protégé mon art, Bissecta, tout en restant d’un scepticisme colossal quant à ma santé mentale. Si l’on est un misérable, à quoi sert d’avoir été artiste ? Bissecta parlait parfois, en séance, de la prostitution, puisque dans les séances la libre association était plutôt la sienne. Elle disait que les souteneurs étaient souvent des pauvres types, et les clients encore, dénommés pigeon, et autres termes imagés.

Les autres, pour Bissecta et pour moi en haut du hippisme de luxe de Montpellier et de la planète, les autres étaient ce qu’on aurait dû être elle et moi, mais elles et eux ils étaient restés à la dérive, conquérir l’accord de n’importe lequel des gens de l’extérieur était au bout de trois heures de suite de conversation insomniaque aussi incertain que de lancer une coquille de noix dans une rivière, avec notre fourmi chevalier dedans. Parce que les séances étaient très longues je crois que je suis un des rares speakers à demander un café ou à dessiner pendant la séance. Aussi à me lever du divan de temps en temps pour dégourdir les jambes. Avec une autre amie artiste, plus ouverte (comme elle est ouverte une céramique sur laquelle on peut garder ses secrets), j’allais jusqu’à me coucher sur le ventre au divan.

Et parler de loin et bouquiner ou écouter de la musique, ce que devait sonner un peu trash chez elle. En fait avec les deux Bissecta et l’écrivaine groupie-veuve, il y a eu donc la libido, les ondes de promesses de ma part, et le jeu de le croire de la leur, ce qui leur permet de me réprimander.

Que doit on dire des maris des harpies, des mères castratrices, si l’on s’interroge non pas seulement quant à la nature des femmes entourant les génocides ou autres criminels ? Maintenant qu’elle est un peu moins impliquée dans la vie artistique je me pose la question pourquoi elle avait protégé mon art, Bissecta, tout en restant d’un scepticisme colossal quant à ma santé mentale. Si l’on est un misérable, à quoi sert d’avoir été artiste ? Bissecta parlait parfois, en séance skype, de la prostitution, puisque dans les séances la libre association était plutôt la sienne. Elle disait que les souteneurs étaient souvent des pauvres types, et les clients encore, dénommés pigeon, et autres termes imagés.

Les autres, pour Bissecta et pour moi en haut de sa vie dépressive consacrée élégamment à la poésie en train de réciter en s.l.a.m, les autres étaient ce qu’on aurait dû être elle et moi, mais elles et eux ils étaient restés à la dérive, conquérir l’accord de n’importe lequel des gens de l’extérieur était au bout de trois heures de suite aussi incertain que de lancer une coquille de noix dans une rivière, avec notre fourmi hobbit dedans. Parce que les séances skype étaient très longues je crois que je suis un des rares speakers à demander un coït (un vrai, non pas se masturber, ça va de soi) ou à dessiner pendant la séance skype. Aussi à me lever du divan de temps en temps pour dégourdir les jambes. Avec une autre poète musicienne, plus ouverte (comme elle est ouverte une céramique sur laquelle on peut garder ses secrets), j’allais jusqu’à me coucher sur le ventre au divan, loin de la webcam pendant de dizaines de minutes.

C’est une bêtise de découvrir la poudre ? Alors ce serait bête de vouloir écrire après Gilgamesh et après le Bhaghavad-Gita. On n’est pas sortis du cunéiforme. C’était la conversation type avec Bissecta. Au bout je pense que j’avais pas parlé de quoi que ce soit de personnel en train de s.l.a.m.m.e.r ou simplement d’enregistrer. Mais l’amitié de création restait active, agissant sur mon psychisme et sur mes insights.

fin du ritournelle

A quoi sert l’irruption de l’avant-garde dans ma vie ? Elle m’a allumé dès que mon père me parlait des Cahiers du Cinéma, sous dictature, en 1973 ou même si loin que 1972, où mes souvenirs de presque bébé ne portent traces qui puissent les identifier. Elle m’a allumé dès que j’ai fait de la gravure à trois ans à l’atelier de la Fundacion Rodriguez Acosta, même à des heures qui, du moins pour moi, et pour la TV à deux chaînes, faisaient partie des heures nocturnes. Il m’a allumé pour une belle artiste et graveur étrangère, une japonaise dont j’ai fini par comprendre que la mention de ma part, malgré qu’à l’époque j’avais trois ans, la troublerait fort. Elle a souffert une blessure très grave à la main, dans un moment ou la presse qui l’a blessée a été arrêtée par mon papa. J’aimais les odeurs enivrantes qui se joignaient à la thérébenthine, au musc des filles, au patchouli de certains dessinateurs ou abstraites, au bitume qui compose la couche sur la planche prête pour être gravée au poinçon, à la laque pour ampoule avec laquelle je protégeais les zones qui devaient rester blanches ou encre claire dans la résine et qui était une laque à base d’alcool. De l’herbe aussi, je pense que c’était majoritaire, et j’ai le souvenir d’un artiste responsable expliquant les pour et les contre de mon admission avec lui, mon père, dans l’atelier. Je pense que ce qu’à été décisif est que personne n’était frileux et que moi j’étais un enthousiaste et un séducteur, qui méritait sortir gagnant dans sa triste enfance.

Mon père a fait des dessins très spontanément intégrés à des motifs abstraits, et c’était pas de l’affichisme, mais de la gravure sérieuse et conséquente avec l’Histoire en tant que Modernité et, pour la vente sur la technique, la Tradition. Il avait un énorme espoir en son avenir. Pour moi il avait toutes les cartes pour un coup de poker, sauf que moi j’allais tricher. J’essaie d’imaginer le nom de la peintre japonaise et je pense : Tokyo Fumi, mais son image reste l’image du nom qu’elle m’a si clairement prononcé quand mon père m’avait dans ses bras.

Le monde universitaire arrive trop tard à la rescousse de chaque genre de marginal.

Je n’ai plus besoin certain de me dédommager de la cruauté de la muse, l’alchimie marche aussi avec d’autres muses moins cruelles. Même si la muse viendrait se venger, comme il en arrive dans mes pensées d’obsession ou parfois à travers l’harcèlement sur moi et mon profil. Il y a de quoi débander, mais l’alchimie redresse même la tour de Babel. Agissant dans tournoi, dans tournage, dans tordu, dans rétorsion, dans retour, dans Jacques Tourneur.

A quoi bon de fumer le tabac seul, sans shit, sans herbe, sans héroïne le jour où je crève, sans cannelle, une fois sans cocaïne où les rêves qui m’ont réveillé le matin j’ai jamais su les raconter mais c’était la vie d’artiste, d’antiquaire, de connaisseur et j’avais vingt sept ans ?

Le fait de publier on line ce que va devenir un livre imprimé porte deux conséquences et un corollaire.
1) Joséphine est bien capable d’acheter tous les archives constituant mon roman, à cinq euros c’est bien pour ceux qui veulent partager l’imaginaire, mais pour celui qui s’accroche ça se multiplie
2) c’est une politique connue d’infusion dans le public, ou plutôt de création de public, au risque de pratiquer la gratuité ou presque, même si par la suite un livre en ressort de là
corollaire
Il faut que les proches dont traitent les romans aient beaucoup de bonne humeur pour qu’ils veuillent se rapprocher

Il faut que vous sachiez mes pratiques maniaques pour l’écriture, comme pour la peinture d’ailleurs, même si moins maniaques parce que « coulantes ».
J’allume la tulipe, la lampe plus lumineuse et plus Art Nouveau, Modern Style, que j’ai peint une fois, peut-être ma seule nature morte parce que cette lampe est un idole. Frontalité de la source de lumière, comme dans l’hypnose de la torture ou des effets secondaires de certains médocs. Pendant un certain temps je retenais des semaines entières les poubelles parce que leur position me semblait une sculpture. Je pense que la prochaine fois que j’aie la tentation de garder pour contemplation les poubelles pleines, je vais trancher la question en prenant une photo ou tournant une vidéo. Et après un peu d’exercice et d’air frais. Je pourrais pour faire plus de progrès me maquiller tout le visage d’une couleur monochrome, ou me peindre une moustache. Et hop, je jetterai la poubelle enfin.

C’est juste qu’après quand je serais chez Berthe, qui veut dormir dans une atmosphère propre et pas glacé j’ouvrirai d’abord la fenêtre puis en ayant reçu le coup du froid je fumerai sans ouvrir.

Je suis à Paris cycliquement chez Berthe. Quand j’étais à l’atelier, dans ma quête permanente de modèles, et j’avoue que je cherche d’abord les modèles en tant que femmes, j’ai montré quelques unes de mes créations à une écrivaine. Les détails à part le métier d’écriture vont nous amener trop loin pour le personnage. Je n’ai rien à redire d’elle, mais voici sa réponse unique : Je suis insensible aux vidéos en lumière tamisée dans la chambre d'un inconnu avec sa voix off qui se veut artiste et qui nous impose son intimité insipide.

Comme toujours je m’excuse en cas de malentendu, en disant que je suis peintre, puisque quelque part cela explique le reste, l’excès si l’on veut être plastique, volcanique.